J'irai parler aux étoiles

Pas trop loin de la mer !

Pour ces vacances de fin d’année 2016, nous sommes partis en congés en famille au Guerno (56 – Morbihan), là où habitent Pauline et Enzo ; pour ne pas squatter chez les jeunes, nous avons donc loué (dans le camping municipal) un mobil-home / chalet pour la semaine :

1 – coordonnées Google Earth : 47°34’59.70″N – 002°24’57.60″O – (faites un copier/coller des coordonnées dans Google Earth),

2 – lien à cliquer : Chalet « Audrey »

Une nouvelle fois j’ai été bien content, car cela m’a permis d’aller voir la mer aussi souvent que j’en avait envie : pas loin de l’embouchure de la Vilaine … (entre Arzal et Damgan / Pénerf) – quel bonheur d’aller au bord de l’océan, voir le soleil et les marées modifier le paysage chaque jour.

Bon d’accord, cette année (au dires des indigènes du coin (!)) … il n’a pas fait bien chaud ; on a même eu droit à quelques gelées matinales (de l’ordre de -4°) … mais le soleil était au rendez-vous et (mis à part la première journée, avec un bon crachin !), nous avons pu profiter du grand air : balades au bord de l’eau tous les jours sous un petit soleil hivernal.

Mono ou Cata ???

Vieux débat dans le milieu maritime de la plaisance … !

Depuis deux/trois ans que je me suis engagé dans ce projet, de nombreuses choses me sont passées en tête (il faut penser à tellement de trucs pour partir !).
Je lis … je lis beaucoup …dès que j’en trouve le temps ; bon d’accord, on apprend pas à naviguer dans les bouquins (!) mais l’avantage d’être au XXIème siècle, c’est que de très nombreuses personnes ont déjà mises en oeuvre leur projet de Tour Du Monde à la voile, et donc l’internet d’aujourd’hui foisonne d’informations diverses et variées …

En ce moment, mon dilemme est le suivant : mono ou cata ? (en langage de terrien : monocoque ou catamaran) !

Mono ou Cata ?
(photos internet) – cliquez sur la photo

Les deux ont de gros avantages et donc … chacun des inconvénients ; pour ma part, plus je lis plus ma balance penche petit à petit vers un catamaran : à dimensions et/ou équipements similaires, les prix sont quelque peu distincts (!), mais surtout leurs utilisations et leurs destinations sont bien différentes.

Je ne vais pas ici me lancer dans des explications longues et complexes sur ce qui me ferait choisir tel ou tel bateau, mais sachez (en papier !) que je continue de réfléchir et me documenter sur les deux options. Je pense que le choix se fera le moment venu ! … et surtout avec le budget dont je disposerai à ce moment-là !

Souvenirs des Glénans, nov-14

Novembre 2014 : deux stages de « remise à la mer » avec l’association « les Glénans » à Concarneau.

  – le site des : Glénans

 

 

Port de Concarneau

Arrivé la veille au soir (TGV Cannes, Paris Austerlitz puis Montparnasse, Lorient – TER pour Rosporden et enfin car pour Concarneau !!!), me voilà dans le Saint des Saints : le port de Concarneau où se situe « la maison-mère » ainsi que la base principale de l’école des Glénans.

Une petite ballade sur le port avant « le Grand Bain », histoire de profiter du petit soleil de novembre ; on n’est pas ici sur la Côte d’Azur … et ça se sent ! Mais bon, je ne vais pas me plaindre … j’ai délibérément choisi novembre pour ces stages : grands coefficients, gros temps et froid au programme.


Premier stage (une semaine) : Niveau 2 « Perfectionnement croisière »

Le matin, répartition des équipages et embarquement à bord pour une première prise en main des bateaux (nous serons sur « Quignenec », un magnifique voilier de 35 pieds) :

Bon …il ne faisait pas beau ce jour-là mais – particularité des côtes atlantiques et plus particulièrement de la Bretagne (!) – le lendemain … grand beau temps :

 

 

Puis, les jours se sont enchaînés avec des travaux pratiques pour tout se remettre en tête ! Navigations (et nuit au port à l’île de Groix).

Navigation puis une nuit de pause à Lorient – port de Locmiquelic ; le mauvais temps arrivant de nouveau, notre « patron » Antoine, décide de rentrer sur Concarneau. Le dernier jour, petite navigation en baie de Concarneau (avec de nouveaux exercices), puis retour au port pour ranger et nettoyer le bateau.


Deuxième stage (4 jours) : Niveau 3 « Équipier Polyvalent » …

Bodhran – 40 pieds

… sur « Bodhran », un 40 pieds.

 

 

 

 

Sortie du port

Beau temps … on sort du port, mais …

 

… la météo (en novembre) change vite.

Après deux jours de navigation (avec la magnifique remontée de l’Odet qui amène à Quimper), … nous sommes à quai à Benodet ; le mauvais temps n’est pas loin, de l’autre côté des digues :

… et nous rentrons le lendemain sur Concarneau.

Le retour à la maison se fera via le même trajet ; j’aurai perdu 5 kilos en 12 jours … fourbu mais super-méga-content !

Petit Michel deviendra grand !

Ces années-là, habitant à Cherbourg (Normandie – 50)et avec un père qui aimait et pratiquait déjà la voile – c’est tout naturellement que j’avais commencé tôt les stages de voile : 1970 … 71 … 72, années d’apprentissage des bases. Mon premier voilier fut donc un Optimist ; il est à noter que – pendant très longtemps et peut-être encore aujourd’hui ? – l’Optimist a été LE voilier d’apprentissage le plus courant dans les écoles de voile.

Puis – pendant l’année 1972 – un autre stage … et ma première compétition (je crois me souvenir que ce jour-là, la compétition de 420 à vu parmi les concurrents les frères Pajot – vous imaginez ma fierté !).

Les années suivantes, je naviguais dès que je le pouvais : le 420 du C.E.A. (entreprise où travaillait mon père) était basé dans l’arsenal de Cherbourg ; quelquefois le week-end – ou quand les cours finissaient tôt l’après-midi – je filais à la base nautique et je mettais à l’eau le 420 pour une bonne virée dans la petite rade.

Plan des rades de Cherbourg
(http://maitres-du-vent.blogspot.fr)

Matériel rincé et rangé, je rentrais en vélo à la maison.


(image internet)

Les années passaient, et – toujours avec mon père et/ou des amis – c’était des sorties bateau – sur des voiliers de type « Corsaire » ou Mousquetaire ».

Séquence « frissons » : le me rappellerai longtemps le jour où (étant le plus léger à bord !), j’ai du monter en haut du mat pour décoincer la girouette … Bon d’accord, on était « tranquilles » – dans le chenal de sortie du port, j’étais bien sanglé et accroché à une drisse de grand-voile – mais quand même : se retrouver à 8 mètres de haut, accroché au mât d’un petit bateau qui danse … je n’étais pas très fier !!!

Adolescent, je partais quelquefois avec lui pour des convoyages de voiliers plus gros :

Souvenirs d’un retour – de Granville vers Cherbourg : le soir, nous avions fait escale dans le petit port de Flamanville-Diélette et nous avions béquillé le bateau. Je vous explique le topo : on fixe sur les deux côtés du voilier des béquilles (pour qu’il reste vertical même à marée basse – voir ci-dessous). Pendant que la marée descendait, la bateau s’était mis à danser sans arrêt bâbord-tribord, et boum … boum … boum ! Résultat, impossible de dormir.

Béquilles
(image internet)

Un long moment après, le voilier avait fini par reposer sur ses béquilles et la marée avait fini de descendre (nous étions en pleine nuit) … ouf j’avais réussi à m’endormir.

MAIS NON …

Quelques petites heures après, la marée avait commencer à remonter … et boum … boum … boum … jusqu’à ce que le voilier soit à flot ! Résultat, quelques maigres heures d’un sommeil pas du tout réparateur !!!

Petit déjeuner dans le carré, et nous voilà repartis, profitant de la marée haute. Puis, ce fut le passage du Raz Blanchard (Nord-Ouest du Cotentin) ; nous avions démarré le moteur pour aider à passer. Au fur et à mesure de l’entrée dans le raz, les vagues devenaient de plus en plus grosses (réaction des vents, courants et marées contraires) et on entendait l’hélice sortir de l’eau à chaque fois que nous basculions en haut d’une crête de vague et que l’étrave plongeait dans les flots … pour ressortir quelques instants plus tard, le pont couvert d’écume. Ce jour-là, j’avais vraiment connu de grosses frayeurs, et – pour tenir bon – je chantait à tue-tête au milieu du vacarme environnant !

Mécanique Diesels Marins

Dans toutes les choses qu’il me faut préparer pour mon départ, je me suis fait une liste de formations à faire impérativement ; non pas que je devienne un crack après chacune d’entre elles (il y a tant à apprendre), mais j’aurai les « bases » importantes – délivrées par des formateurs spécialistes – dans les domaines que je pense vitaux pour moi :

  • Navigation (avec les Glénans) – c’est fait,
  • Mécanique Diesels Marins, (je viens juste de le faire – les 22 et 23 février 17),
  • Médical hauturier (programmé pour fin avril-17).

Puis ensuite, il me faudra y ajouter :

  • Météo marine hauturière,
  • ICE (Informatique, Communications, Electronique),
  • et peut-être deux ou trois autres stages … (électricité et énergie – moteurs hors bord – sécurité … ?)

moteur coté injection

Je suis donc allé à la Grande Motte (34) pour deux jours – en profitant de l’hébergement dans l’appartement de mon frère Daniel (parti travailler à la Réunion), ce qui m’a permis (pendant ces deux jours) d’être toujours frais et dispo pour acquérir les bases complètes des moteurs diesels marins.

A ce moment-là, j’ai béni et remercié feu mon père, qui m’a tant appris quand j’étais plus jeune – à travailler ensemble sur des tas de moteurs à essence différents … (assez proche du diesel) ; les « acquis » sont vite revenus et – quand il a fallu se retrouver en formation devant le moteur – je n’ai pas été dépaysé … MERCI Papa : les carters, filtres, soupapes, durites, pompes et autres culbuteurs n’avaient pas de secret pour moi. Théorie, pratique, résolutions de pannes diverses, notre formateur nous a donné de très nombreuses pistes ! Nous étions 10 « stagiaires » avec Alain – notre « prof » – dans un ancien bus scolaire reconverti en salle de classe et ban d’apprentissage ; l’ambiance à été super sympa et aucun d’entre nous ne regrette un seul instant les maigres heures passées ensemble.

Moi, j’ai donc passé beaucoup de temps à écouter et tenter de mémoriser (!), photographier et enregistrer avec mon dictaphone ; je remettrai « au propre » tout ça un jour !

(petit extrait audio du stage)

rampe préchauffage

Nous avons donc appris l’ensemble du fonctionnement d’un moteur « simple » et « courant » de voilier, le traitement des pannes les plus fréquentes ainsi que l’entretien – autant préventif que curatif ; en cas de souci moteur, je saurai – je le pense – faire face et dépanner jusqu’au prochain retour dans un port pour une réparation plus complète. C’est déjà pas marrant de réparer un moteur – en temps normal – mais quand on est en mer … que le bateau est secoué dans tous les sens et qu’on est enfermé dans le petit réduit de la cale moteur, il vaut mieux avoir les bons gestes … et rapidement !!!


Le prochain stage devrait être beaucoup plus « hard » pour moi : Médical Hauturier ; nous devrons sortir de la formation (deux jours) en étant capables – entre-autre – de :

  • faire face à une urgence vitale,
  • effectuer différents bilans,
  • prendre en charge toute forme de traumatismes (brûlures, hémorragies, plaies, fractures, etc …),
  • appliquer les prescriptions médicales et gestes technique nécessaires (désinfection, sutures, immobilisations et injections diverses),
  • savoir communiquer avec les services d’assistance, pour préparer une évacuation sanitaire,
  • etc …

… là, je vais devoir être vraiment « au top », pour tout mémoriser (on est loin des moteurs diesels !) … Mais, ne mettons pas la charrue avant les boeufs, profitons ensemble des moments présents.

Une autre idée !

Depuis plus de trois ans que je surfe sur ce Projet, j’ai beaucoup lu et surtout je me suis documenté autant qu’il m’était possible de le faire. Et – en m’appuyant sur les expériences vécues par de nombreux autres navigateurs – j’ai donc naturellement éliminé de nombreuses possibilités : confort ou inconfort de la vie à bord, confort en navigation, etc … et aussi : choix du bateau.
J’avais « sélectionné » deux types de voiliers (voir mon article du 18-jan-17), correspondant à mes goûts et à mon porte-monnaie « possible » (c’est à dire le jour où tout sera soldé à terre et que j’aurai « un certain montant » en banque !) …et voilà qu’un autre type de bateau s’offre à moi, dans une fourchette de prix « abordable » : un Fifty.

Qu’est-ce que c’est que ce truc … ?

C’est un bateau plus habitable qu’un voilier de même dimension, pas plus rapide par petit temps (il faut utiliser le moteur !), remontant moins bien au vent … mais surtout un cockpit bien protégé, une grande facilité à sortir seul au moteur, et plein d’autres avantages qui font que j’hésite encore beaucoup.

Pour la législation française, on pourrait dire qu’un Fifty est un voilier que la formule classerait dans la catégorie « moteurs » … (voir plus bas « la formule » !). Un navire à voiles est un bateau dont la voilure constitue le mode principal de propulsion, le moteur étant considéré comme une propulsion auxiliaire.

Comme mon Projet est de partir par le Nord de l’Europe, un voilier « mal adapté » serait une erreur : il me faut un navire que je puisse barrer même par mauvais temps « sans sortir », et qui allie la taille (tarifs « corrects » dans les ports – contrairement à un catamaran qui paye « double » vu sa largeur) et l’habitabilité (double-vitrage sur ce type de bateaux + bonne visibilité extérieure), etc …

Donc, j’en suis encore aux hésitations !


Seulement pour ceux que cela intéresse :

Définition administrative d’un navire à voiles :

Formule :

As : exprimée en mètres carrés,

S est la surface de voilure projetée (calculée comme la somme des surfaces projetées en profil de toutes les voiles qui peuvent être établies lorsque le navire navigue au près, sur des bômes, cornes, bouts-dehors, queues de malet ou autres espars), et de la surface du ou des triangles avant, jusqu’à l’étai le plus avancé, fixé de manière permanente pendant le fonctionnement du bateau au mât portant les voiles établies, sans recouvrement, en supposant que les drailles et les chutes sont des lignes droites. La surface du triangle avant de chaque mât doit être celle donnée par IJ/2, où I et J sont les mesurages entre la face avant du mât, l’extrémité arrière de l’étai et la ligne de livet au droit du mât. La surface des espars n’est pas incluse dans le calcul de la surface de voilure projetée, à l’exception des mâts-ailes.

mLDC : masse du navire en condition de charge, exprimée en kilogrammes.

A.T.M.S.I.

ATMSI … Voici un acronyme bien curieux, … vous ne trouvez pas ? Bon … j’vous explique :

Ce projet, je l’ai débuté voici plus de 3 ans ; et depuis, je n’ai cessé de lire (des livres et sur internet), de chercher tous types d’infos (diverses et variées), de me former ou me remettre à niveau et glaner tout ce qui pouvait m’amener « à-être-prêt-au-grand-départ » le jour où l’heure sonnera.

J’ai donc fait les jours derniers, le stage : Apprentissage des Techniques Médicales en Situation d’Isolement.

Hé oui. En mer (surtout loin des côtes) je vais me retrouver très souvent en situation d’isolement, et – hors-mis les problèmes liés à la technique, à la météo ou à la navigation – le souci majeur va être pour moi de savoir gérer une difficulté grave de santé : je ne parle pas ici d’une simple diarrhée ou d’un bobo à quelque part, mais d’une épreuve majeure liée à ma santé vitale (ou celle d’un ou d’une équipier/équipière). Quelle est la conduite à tenir en pareil cas, et – si il faut intervenir – quel est le protocole à suivre pour sauver une vie ?

Un corps humain est une merveilleuse machine, capable de vivre par +50° (dans le désert) ou -50° (en Antartique) mais, un dérèglement si infime soit-il (qu’il survienne à l’intérieur du corps ou provenant de l’extérieur) met en défaut cette mécanique si bien réglée. Et là … bon nombre de personnes sont désemparées devant un corps qui gît au sol !

Nous avons donc appris les techniques et les gestes nécessaires : que faut-il faire en cas de choc avec perte de conscience, en cas d’os cassé, en cas de plaie importante … comment traiter une plaie ouverte si il faut la suturer … comment faut-il agir ? Ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire.

Un médecin urgentiste nous a donc enseigné les attitudes à avoir et les gestes à faire. J’ai du apprendre a faire des pansements, bandages et autres, massage cardiaque et utilisation d’un défibrillateur, réduire une fracture et recoudre une plaie.

Travaux pratiques – serrez les dents, je commence à opérer :

Attention : veuillez éloigner les enfants ; certaines images qui vont suivre sont insoutenables !!!

NE VOUS INQUIÉTEZ PAS … ça fait pas mal … on a travaillé sur une pt’ite bête qui disait rien  :

Terminé

Mais ces travaux pratiques n’étaient pas fini : il a fallu aussi faire des intramusculaires :

Intramusculaire

Bon, enfin. Nous sommes tous sortis de ce stage enchantés, fourbus, etc …

Si une situation d’urgence doit un jour se produire en milieu isolé, j’aurai beaucoup moins de peur(s) ou d’appréhension(s) : je pars l’esprit plus « tranquille ».

Nuits courtes à prévoir !

Sur un voilier de plaisance – en haute mer, ou en traversées transocéaniques – la règlementation maritime internationale oblige « … à une veille auditive et visuelle permanente … » ; or – souvent – les navigateurs qui sont en solitaire pratiquent une veille « en pointillé » : ils ne dorment que par périodes d’environ 30 ou 40 minutes et ne se réveillent que 5 à 10 minutes :

Ils se lèvent, vérifient au radar la présence d’autres navires éventuels, montent sur le pont pour faire un tour d’horizon visuel (avec des jumelles), vérifient ou corrigent la tenue des voiles et du cap, puis se recouchent pour de nouveau pour la même période. Ils continuent ainsi un peu en matinée et font une bonne sieste avant la nuit où recommence le cirque (!) – je ne parle pas ici des navigateurs des grandes courses autour du monde qui dorment encore différemment, et assistés par un PC course.

1 – pourquoi 30 à 40 minutes ? : c’est le temps nécessaire à deux navires pour arriver à une distance proche l’un de l’autre et ainsi risquer une collision – notez qu’il existe d’autres systèmes anti-collision, de type AIS ou détecteur radars « Mer-Veille », etc … mais :  » on doit assurer … la veille … »gna gna gna.

2 – j’ai donc cherché à trouver un équipement qui permettrait :

a) d’être programmé facilement pour un décompte donné (30 minutes, 40mn, ou plus …) – nota : la période serait à reconduire plusieurs fois dans la même nuit,

b) avec affichage – pour contrôler la demande et/ou le temps restant,

c) fonctionnant sous 12V continu (batteries de voilier), ou sur batteries autonomes,

d) avec une sortie « alarme » – ou sortie audio pour brancher sur un haut-parleur.

Premiers tests

N’ayant pas trouvé cette « perle rare » – hé oui, rares sont les plaisanciers qui partent seul – je me suis mis à la recherche de pièces afin de monter moi-même ce réveil ; grâce à mon ami Aurélien (qui à trouvé LE kit tant convoité) et d’autres collègues du bureau pour la partie schéma, commandes et relayage, cet objet à lentement pris forme.

Puis, plusieurs après-midi m’ont été nécessaires ainsi que beaucoup de papier de brouillon (!) (il faut noter que je ne suis ni électricien ni électronicien !) pour arriver à l’appareil idéal … qui me permettra a) de dormir un peu et b) d’être en conformité avec la règlementation.

Tests plus poussés

Le fonctionnement du futur appareil est testé et correspond à ce que je voulais ; les temps prochains je n’ai plus qu’à faire l’assemblage final (à voir dans un prochain article !).

Tests terminés

ar vakañsoù war Breizh

Pas facile à lire, n’est-ce pas ?

Et pourtant, il s’agit d’une langue « bien de chez nous » (surtout, « bien de chez eux » !) ; en Gaulois, on pourrait traduire ça par : « les vacances en Bretagne ». Hé oui, nous sommes allés une semaine chez Pauline, qui habite au Guerno (56), près du Golfe du Morbihan.

Bretagne

Le dimanche de notre arrivée, c’était la Fête du Pardon de Sainte Anne. Bravant la pluie et le vent, un cortège s’est déplacé – après la messe – depuis l’église du Guerno jusqu’à la Salle des Fêtes pour continuer à danser et ainsi perpétuer les traditions.

Malgré tous les p’tits travaux que j’avais à faire dans la maison de Pauline et Enzo, nous avons quand même profité de nos vacances pour aller nous promener et respirer le bon air marin ; par exemple, les falaises de Penestin (c’est pas l’affluence de la Côte d’Azur !).

Falaises-de-Penestin

Et puis, nous avons profité de la « relative » proximité de Lorient pour aller à la Cité de la voile – Éric Tabarly ; nous y avons passé presque toute la journée, tant il y a à voir et à faire : de nombreuses activités ludiques pour tous les âges et beaucoup de choses à lire pour celui qui s’y intéresse ainsi que de nombreux films.

Sur le quai (tout proche de la Cité) étaient ancrés 4 des bateaux de Tabarly – la famille des « Pen Duick – dont Pen Duick I avec lequel il a gagné plusieurs courses, et aussi à bord duquel il a – hélas – disparu.

Toute la semaine, bons repas (fruits de mer et/ou galettes et crêpes), balades dans les villages, et promenades au bord de la Vilaine … notre quotidien reposant (en plus des travaux de la maison !).

Une Ironcelle fait le beau temps

Ironcelle
le voilier

Oui, vous avez bien lu : Ironcelle – avec un « c » et non un « d » !

C’est un voilier en bois de 36 pieds à gréement « classique » de 1948 dont un jeune brésilien de Sao Paulo (ancien navigateur de haut niveau) est tombé amoureux ; il fait des charters à la demande, et participe même à quelques courses de voiles dont « les Voiles d’Antibes » (fameuse course de vieux gréements de la Côte d’Azur). La journée de voile était organisée par le CE de l’entreprise de Véro ; nous étions 4 « clients » à bord, et la journée s’est passé magnifiquement : beau temps, bon vent et super-bonne-ambiance.

site internet d’Ironcellecliquez sur l’image

Partis vers 10h du Vieux port d’Antibes – avec un petit vent tranquille (5 à 8 nœuds) – nous avons longé la côte à bonne distance ; le vent se levait petit à petit et Jucyan – notre capitaine – a donc choisi d’aller mouiller l’ancre dans la baie de l’Olivette sur le Cap d’Antibes, bien abritée du vent d’Est.
Après deux bonnes heures de navigation, nous sommes donc allés nous glisser entre les yachts (et autres embarcations de tous poils !) ; un bon bain dans la baie, et nous voilà remontés à bord pour le repas : petit apéro (du raisin) et Louisa (la compagne de Jucyan) nous a préparé des filets de Dorade avec du riz. Un peu de salade et de la pêche en dessert, nous voilà rassasiés pour … une bonne sieste sur le pont !

L’après-midi s’avançant lentement, vers 16h nous avons levé l’ancre pour reprendre la mer. Avec un bon vent d’Est qui s’était levé, Ironcelle a pu donner un bel aperçu de ses qualités marines ; j’ai hâte de remonter à bord … pour … Les Voiles d’Antibes (Jucyan m’a proposé d’être équipier ce jour-là !).

Retour au port
Quel plaisir

 

 

Travaux pratiques

De retour du repas de Noël (en famille, à Nice), nous sommes passés voir Neil (un copain de Marie) au Cannet-Rocheville (06). Jonathan – le papa de Neil – est Capitaine de plaisance pour le propriétaire du yacht « Shoan ».

Jo navigue depuis très longtemps (pêcheur, marine marchande, etc …) ; c’est vous dire si il en connait un bout en matière de tout ce qui va sur l’eau !

Autour d’un verre, on discute un bon moment, et on prend rendez-vous pour aller mercredi au chantier naval du port de Cannes afin que je puisse passer une journée sur des coques avec d’autres ouvriers, pour apprendre a gratter-poncer-peindre etc … La veille, changement de programme  : il doit aller filer un coup de main à un pote au port de Golfe-Juan (Méditerranée).

Nous voilà donc dans les entrailles d’un bateau dont les deux moteurs refusent de démarrer ! Là, je suis en plein dans mon stage de l’an dernier … mais c’est plus de la théorie ! Nous suivons l’ensemble des circuits pour trouver LA panne : électricité d’abord, puis surtout diesel. J’aide Jo a purger l’ensemble des circuits et ENFIN, vers midi, le moteur bâbord accepte de démarrer ; un pt’it verre de blanc pour fêter ça (pendant qu’on laisse tourner le récalcitrant), et nous voilà sur le moteur tribord.

Detroit Diesel V71

Mais … rien à faire. Ce {$ù!§?#]@^\¤} de moteur ne veux rien dire ; bon, il est 13h, on va bouffer.

De retour du pt’it resto, on se ré-attaque au moteur tribord … peine perdue (et, malgré les mêmes actions que pour son frère jumeau), il n’est pas d’accord pour nous faire un pt’it plaisir ; on lui demande pas grand chose : simplement d’accepter de se mettre en route pour le plus grand plaisir de ses deux tortionnaires !!!

L’après-midi étant bien engagée, Jo décide de ne plus rien faire pour aujourd’hui (il reviendra un’d’ces jours).

Moralité : un bon entretien périodique (tranquillement au port) vaut mieux qu’une panne … et encore pire si elle a lieu en plein milieu de l’océan, dans une mer bien méchante !