J'irai parler aux étoiles

Dans les starting blocks

sail-boat-animated

Ouf … ! ça y est … j’ai « enfin » démarré MON site internet … le vrai … le beau !

Voilà (déjà !) trois ans que j’y travaille, et j’en suis aujourd’hui à finir l’ergonomie générale et les liaisons entre pages et/ou articles.

Pourquoi 3 ans ? En fait – début 2013 – après une grosse dépression (qui a bien faillit me mettre « hors service » définitivement) puis parfaitement conseillé par ma psy, j’ai décidé de partir ; partir le plus tôt qu’il serait possible (ma retraite s’approche), mais surtout partir « loin ».

Pour ce faire, le choix de partir en voilier autour du monde s’est imposé pour moi instantanément ; mais, pour continuer à tenir au courant ma famille (que j’Aime beaucoup) et mes amis, il me fallait mettre en œuvre un site internet … or, ne crée pas un site internet qui veut !!!

Je me suis donc attelé à l’apprentissage des quatre langages de programmation (que sont html, css, php et mysql) pour écrire mon site.

Deux ans m’ont été nécessaires pour arriver « à-ce-que-je-voulais » en html et css ; mais ce n’était que la partie « facile » d’un site (la mise en page et les graphismes). Début 2015, le temps était venu de m’attaquer aux deux autres langages que sont le php et mysql. Aïe aïe aïe !!! J’ai bien essayé, tourné et viré dans tous les sens, mais c’était beaucoup trop dur pour moi (surtout dans la philosophie de fonctionnement !).

Coup de chance (ou geste du Destin ?), voilà t’y pas que je tombe sur des infos très précises sur le CMS : Content Management System (en « gaulois » : Système de Gestion de Contenu) WordPress – enfin un truc qui m’allait TRES BIEN.

J’ai donc tout repris depuis le début (en m’appuyant sur ce que j’avais déjà fait) et voilà : le site est maintenant « en ligne », accessible à toutes et tous. La présentation générale me convient « à peu près », et surtout, il va être facile dans sa « gestion » : toutes les actions et interactions internes sont gérées par le programme …

Avant d’en arriver là, il m’aura fallu plusieurs mois de tâtonnements, d’erreurs et d’essais en tous genres, mais j’ai trouvé ce qu’il me fallait. J’ai essayé de penser à la grande majorité des cas qui pourront se présenter et prévoir ainsi leurs implications dans mon programme, mais grâce à WordPress … je vais pouvoir avoir un site internet « facile » à gérer et qui puisse être consultable « à volonté ».

France
France

<– test d’insertion de drapeaux –>

Pas trop loin de la mer !

Pour ces vacances de fin d’année 2016, nous sommes partis en congés en famille au Guerno (56 – Morbihan), là où habitent Pauline et Enzo ; pour ne pas squatter chez les jeunes, nous avons donc loué (dans le camping municipal) un mobil-home / chalet pour la semaine :

1 – coordonnées Google Earth : 47°34’59.70″N – 002°24’57.60″O – (faites un copier/coller des coordonnées dans Google Earth),

2 – lien à cliquer : Chalet « Audrey »

Une nouvelle fois j’ai été bien content, car cela m’a permis d’aller voir la mer aussi souvent que j’en avait envie : pas loin de l’embouchure de la Vilaine … (entre Arzal et Damgan / Pénerf) – quel bonheur d’aller au bord de l’océan, voir le soleil et les marées modifier le paysage chaque jour.

Bon d’accord, cette année (au dires des indigènes du coin (!)) … il n’a pas fait bien chaud ; on a même eu droit à quelques gelées matinales (de l’ordre de -4°) … mais le soleil était au rendez-vous et (mis à part la première journée, avec un bon crachin !), nous avons pu profiter du grand air : balades au bord de l’eau tous les jours sous un petit soleil hivernal.

Mono ou Cata ???

Vieux débat dans le milieu maritime de la plaisance … !

Depuis deux/trois ans que je me suis engagé dans ce projet, de nombreuses choses me sont passées en tête (il faut penser à tellement de trucs pour partir !).
Je lis … je lis beaucoup …dès que j’en trouve le temps ; bon d’accord, on apprend pas à naviguer dans les bouquins (!) mais l’avantage d’être au XXIème siècle, c’est que de très nombreuses personnes ont déjà mises en oeuvre leur projet de Tour Du Monde à la voile, et donc l’internet d’aujourd’hui foisonne d’informations diverses et variées …

En ce moment, mon dilemme est le suivant : mono ou cata ? (en langage de terrien : monocoque ou catamaran) !

Mono ou Cata ?
(photos internet) – cliquez sur la photo

Les deux ont de gros avantages et donc … chacun des inconvénients ; pour ma part, plus je lis plus ma balance penche petit à petit vers un catamaran : à dimensions et/ou équipements similaires, les prix sont quelque peu distincts (!), mais surtout leurs utilisations et leurs destinations sont bien différentes.

Je ne vais pas ici me lancer dans des explications longues et complexes sur ce qui me ferait choisir tel ou tel bateau, mais sachez (en papier !) que je continue de réfléchir et me documenter sur les deux options. Je pense que le choix se fera le moment venu ! … et surtout avec le budget dont je disposerai à ce moment-là !

Souvenirs des Glénans, nov-14

Novembre 2014 : deux stages de « remise à la mer » avec l’association « les Glénans » à Concarneau.

  – le site des : Glénans

 

 

Port de Concarneau

Arrivé la veille au soir (TGV Cannes, Paris Austerlitz puis Montparnasse, Lorient – TER pour Rosporden et enfin car pour Concarneau !!!), me voilà dans le Saint des Saints : le port de Concarneau où se situe « la maison-mère » ainsi que la base principale de l’école des Glénans.

Une petite ballade sur le port avant « le Grand Bain », histoire de profiter du petit soleil de novembre ; on n’est pas ici sur la Côte d’Azur … et ça se sent ! Mais bon, je ne vais pas me plaindre … j’ai délibérément choisi novembre pour ces stages : grands coefficients, gros temps et froid au programme.


Premier stage (une semaine) : Niveau 2 « Perfectionnement croisière »

Le matin, répartition des équipages et embarquement à bord pour une première prise en main des bateaux (nous serons sur « Quignenec », un magnifique voilier de 35 pieds) :

Bon …il ne faisait pas beau ce jour-là mais – particularité des côtes atlantiques et plus particulièrement de la Bretagne (!) – le lendemain … grand beau temps :

 

 

Puis, les jours se sont enchaînés avec des travaux pratiques pour tout se remettre en tête ! Navigations (et nuit au port à l’île de Groix).

Navigation puis une nuit de pause à Lorient – port de Locmiquelic ; le mauvais temps arrivant de nouveau, notre « patron » Antoine, décide de rentrer sur Concarneau. Le dernier jour, petite navigation en baie de Concarneau (avec de nouveaux exercices), puis retour au port pour ranger et nettoyer le bateau.


Deuxième stage (4 jours) : Niveau 3 « Équipier Polyvalent » …

Bodhran – 40 pieds

… sur « Bodhran », un 40 pieds.

 

 

 

 

Sortie du port

Beau temps … on sort du port, mais …

 

… la météo (en novembre) change vite.

Après deux jours de navigation (avec la magnifique remontée de l’Odet qui amène à Quimper), … nous sommes à quai à Benodet ; le mauvais temps n’est pas loin, de l’autre côté des digues :

… et nous rentrons le lendemain sur Concarneau.

Le retour à la maison se fera via le même trajet ; j’aurai perdu 5 kilos en 12 jours … fourbu mais super-méga-content !

Petit Michel deviendra grand !

Ces années-là, habitant à Cherbourg (Normandie – 50)et avec un père qui aimait et pratiquait déjà la voile – c’est tout naturellement que j’avais commencé tôt les stages de voile : 1970 … 71 … 72, années d’apprentissage des bases. Mon premier voilier fut donc un Optimist ; il est à noter que – pendant très longtemps et peut-être encore aujourd’hui ? – l’Optimist a été LE voilier d’apprentissage le plus courant dans les écoles de voile.

Puis – pendant l’année 1972 – un autre stage … et ma première compétition (je crois me souvenir que ce jour-là, la compétition de 420 à vu parmi les concurrents les frères Pajot – vous imaginez ma fierté !).

Les années suivantes, je naviguais dès que je le pouvais : le 420 du C.E.A. (entreprise où travaillait mon père) était basé dans l’arsenal de Cherbourg ; quelquefois le week-end – ou quand les cours finissaient tôt l’après-midi – je filais à la base nautique et je mettais à l’eau le 420 pour une bonne virée dans la petite rade.

Plan des rades de Cherbourg
(http://maitres-du-vent.blogspot.fr)

Matériel rincé et rangé, je rentrais en vélo à la maison.


(image internet)

Les années passaient, et – toujours avec mon père et/ou des amis – c’était des sorties bateau – sur des voiliers de type « Corsaire » ou Mousquetaire ».

Séquence « frissons » : le me rappellerai longtemps le jour où (étant le plus léger à bord !), j’ai du monter en haut du mat pour décoincer la girouette … Bon d’accord, on était « tranquilles » – dans le chenal de sortie du port, j’étais bien sanglé et accroché à une drisse de grand-voile – mais quand même : se retrouver à 8 mètres de haut, accroché au mât d’un petit bateau qui danse … je n’étais pas très fier !!!

Adolescent, je partais quelquefois avec lui pour des convoyages de voiliers plus gros :

Souvenirs d’un retour – de Granville vers Cherbourg : le soir, nous avions fait escale dans le petit port de Flamanville-Diélette et nous avions béquillé le bateau. Je vous explique le topo : on fixe sur les deux côtés du voilier des béquilles (pour qu’il reste vertical même à marée basse – voir ci-dessous). Pendant que la marée descendait, la bateau s’était mis à danser sans arrêt bâbord-tribord, et boum … boum … boum ! Résultat, impossible de dormir.

Béquilles
(image internet)

Un long moment après, le voilier avait fini par reposer sur ses béquilles et la marée avait fini de descendre (nous étions en pleine nuit) … ouf j’avais réussi à m’endormir.

MAIS NON …

Quelques petites heures après, la marée avait commencer à remonter … et boum … boum … boum … jusqu’à ce que le voilier soit à flot ! Résultat, quelques maigres heures d’un sommeil pas du tout réparateur !!!

Petit déjeuner dans le carré, et nous voilà repartis, profitant de la marée haute. Puis, ce fut le passage du Raz Blanchard (Nord-Ouest du Cotentin) ; nous avions démarré le moteur pour aider à passer. Au fur et à mesure de l’entrée dans le raz, les vagues devenaient de plus en plus grosses (réaction des vents, courants et marées contraires) et on entendait l’hélice sortir de l’eau à chaque fois que nous basculions en haut d’une crête de vague et que l’étrave plongeait dans les flots … pour ressortir quelques instants plus tard, le pont couvert d’écume. Ce jour-là, j’avais vraiment connu de grosses frayeurs, et – pour tenir bon – je chantait à tue-tête au milieu du vacarme environnant !

Mécanique Diesels Marins

Dans toutes les choses qu’il me faut préparer pour mon départ, je me suis fait une liste de formations à faire impérativement ; non pas que je devienne un crack après chacune d’entre elles (il y a tant à apprendre), mais j’aurai les « bases » importantes – délivrées par des formateurs spécialistes – dans les domaines que je pense vitaux pour moi :

  • Navigation (avec les Glénans) – c’est fait,
  • Mécanique Diesels Marins, (je viens juste de le faire – les 22 et 23 février 17),
  • Médical hauturier (programmé pour fin avril-17).

Puis ensuite, il me faudra y ajouter :

  • Météo marine hauturière,
  • ICE (Informatique, Communications, Electronique),
  • et peut-être deux ou trois autres stages … (électricité et énergie – moteurs hors bord – sécurité … ?)

moteur coté injection

Je suis donc allé à la Grande Motte (34) pour deux jours – en profitant de l’hébergement dans l’appartement de mon frère Daniel (parti travailler à la Réunion), ce qui m’a permis (pendant ces deux jours) d’être toujours frais et dispo pour acquérir les bases complètes des moteurs diesels marins.

A ce moment-là, j’ai béni et remercié feu mon père, qui m’a tant appris quand j’étais plus jeune – à travailler ensemble sur des tas de moteurs à essence différents … (assez proche du diesel) ; les « acquis » sont vite revenus et – quand il a fallu se retrouver en formation devant le moteur – je n’ai pas été dépaysé … MERCI Papa : les carters, filtres, soupapes, durites, pompes et autres culbuteurs n’avaient pas de secret pour moi. Théorie, pratique, résolutions de pannes diverses, notre formateur nous a donné de très nombreuses pistes ! Nous étions 10 « stagiaires » avec Alain – notre « prof » – dans un ancien bus scolaire reconverti en salle de classe et ban d’apprentissage ; l’ambiance à été super sympa et aucun d’entre nous ne regrette un seul instant les maigres heures passées ensemble.

Moi, j’ai donc passé beaucoup de temps à écouter et tenter de mémoriser (!), photographier et enregistrer avec mon dictaphone ; je remettrai « au propre » tout ça un jour !

(petit extrait audio du stage)

rampe préchauffage

Nous avons donc appris l’ensemble du fonctionnement d’un moteur « simple » et « courant » de voilier, le traitement des pannes les plus fréquentes ainsi que l’entretien – autant préventif que curatif ; en cas de souci moteur, je saurai – je le pense – faire face et dépanner jusqu’au prochain retour dans un port pour une réparation plus complète. C’est déjà pas marrant de réparer un moteur – en temps normal – mais quand on est en mer … que le bateau est secoué dans tous les sens et qu’on est enfermé dans le petit réduit de la cale moteur, il vaut mieux avoir les bons gestes … et rapidement !!!


Le prochain stage devrait être beaucoup plus « hard » pour moi : Médical Hauturier ; nous devrons sortir de la formation (deux jours) en étant capables – entre-autre – de :

  • faire face à une urgence vitale,
  • effectuer différents bilans,
  • prendre en charge toute forme de traumatismes (brûlures, hémorragies, plaies, fractures, etc …),
  • appliquer les prescriptions médicales et gestes technique nécessaires (désinfection, sutures, immobilisations et injections diverses),
  • savoir communiquer avec les services d’assistance, pour préparer une évacuation sanitaire,
  • etc …

… là, je vais devoir être vraiment « au top », pour tout mémoriser (on est loin des moteurs diesels !) … Mais, ne mettons pas la charrue avant les boeufs, profitons ensemble des moments présents.

Une autre idée !

Depuis plus de trois ans que je surfe sur ce Projet, j’ai beaucoup lu et surtout je me suis documenté autant qu’il m’était possible de le faire. Et – en m’appuyant sur les expériences vécues par de nombreux autres navigateurs – j’ai donc naturellement éliminé de nombreuses possibilités : confort ou inconfort de la vie à bord, confort en navigation, etc … et aussi : choix du bateau.
J’avais « sélectionné » deux types de voiliers (voir mon article du 18-jan-17), correspondant à mes goûts et à mon porte-monnaie « possible » (c’est à dire le jour où tout sera soldé à terre et que j’aurai « un certain montant » en banque !) …et voilà qu’un autre type de bateau s’offre à moi, dans une fourchette de prix « abordable » : un Fifty.

Qu’est-ce que c’est que ce truc … ?

C’est un bateau plus habitable qu’un voilier de même dimension, pas plus rapide par petit temps (il faut utiliser le moteur !), remontant moins bien au vent … mais surtout un cockpit bien protégé, une grande facilité à sortir seul au moteur, et plein d’autres avantages qui font que j’hésite encore beaucoup.

Pour la législation française, on pourrait dire qu’un Fifty est un voilier que la formule classerait dans la catégorie « moteurs » … (voir plus bas « la formule » !). Un navire à voiles est un bateau dont la voilure constitue le mode principal de propulsion, le moteur étant considéré comme une propulsion auxiliaire.

Comme mon Projet est de partir par le Nord de l’Europe, un voilier « mal adapté » serait une erreur : il me faut un navire que je puisse barrer même par mauvais temps « sans sortir », et qui allie la taille (tarifs « corrects » dans les ports – contrairement à un catamaran qui paye « double » vu sa largeur) et l’habitabilité (double-vitrage sur ce type de bateaux + bonne visibilité extérieure), etc …

Donc, j’en suis encore aux hésitations !


Seulement pour ceux que cela intéresse :

Définition administrative d’un navire à voiles :

Formule :

As : exprimée en mètres carrés,

S est la surface de voilure projetée (calculée comme la somme des surfaces projetées en profil de toutes les voiles qui peuvent être établies lorsque le navire navigue au près, sur des bômes, cornes, bouts-dehors, queues de malet ou autres espars), et de la surface du ou des triangles avant, jusqu’à l’étai le plus avancé, fixé de manière permanente pendant le fonctionnement du bateau au mât portant les voiles établies, sans recouvrement, en supposant que les drailles et les chutes sont des lignes droites. La surface du triangle avant de chaque mât doit être celle donnée par IJ/2, où I et J sont les mesurages entre la face avant du mât, l’extrémité arrière de l’étai et la ligne de livet au droit du mât. La surface des espars n’est pas incluse dans le calcul de la surface de voilure projetée, à l’exception des mâts-ailes.

mLDC : masse du navire en condition de charge, exprimée en kilogrammes.

A.T.M.S.I.

ATMSI … Voici un acronyme bien curieux, … vous ne trouvez pas ? Bon … j’vous explique :

Ce projet, je l’ai débuté voici plus de 3 ans ; et depuis, je n’ai cessé de lire (des livres et sur internet), de chercher tous types d’infos (diverses et variées), de me former ou me remettre à niveau et glaner tout ce qui pouvait m’amener « à-être-prêt-au-grand-départ » le jour où l’heure sonnera.

J’ai donc fait les jours derniers, le stage : Apprentissage des Techniques Médicales en Situation d’Isolement.

Hé oui. En mer (surtout loin des côtes) je vais me retrouver très souvent en situation d’isolement, et – hors-mis les problèmes liés à la technique, à la météo ou à la navigation – le souci majeur va être pour moi de savoir gérer une difficulté grave de santé : je ne parle pas ici d’une simple diarrhée ou d’un bobo à quelque part, mais d’une épreuve majeure liée à ma santé vitale (ou celle d’un ou d’une équipier/équipière). Quelle est la conduite à tenir en pareil cas, et – si il faut intervenir – quel est le protocole à suivre pour sauver une vie ?

Un corps humain est une merveilleuse machine, capable de vivre par +50° (dans le désert) ou -50° (en Antartique) mais, un dérèglement si infime soit-il (qu’il survienne à l’intérieur du corps ou provenant de l’extérieur) met en défaut cette mécanique si bien réglée. Et là … bon nombre de personnes sont désemparées devant un corps qui gît au sol !

Nous avons donc appris les techniques et les gestes nécessaires : que faut-il faire en cas de choc avec perte de conscience, en cas d’os cassé, en cas de plaie importante … comment traiter une plaie ouverte si il faut la suturer … comment faut-il agir ? Ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire.

Un médecin urgentiste nous a donc enseigné les attitudes à avoir et les gestes à faire. J’ai du apprendre a faire des pansements, bandages et autres, massage cardiaque et utilisation d’un défibrillateur, réduire une fracture et recoudre une plaie.

Travaux pratiques – serrez les dents, je commence à opérer :

Attention : veuillez éloigner les enfants ; certaines images qui vont suivre sont insoutenables !!!

NE VOUS INQUIÉTEZ PAS … ça fait pas mal … on a travaillé sur une pt’ite bête qui disait rien  :

Terminé

Mais ces travaux pratiques n’étaient pas fini : il a fallu aussi faire des intramusculaires :

Intramusculaire

Bon, enfin. Nous sommes tous sortis de ce stage enchantés, fourbus, etc …

Si une situation d’urgence doit un jour se produire en milieu isolé, j’aurai beaucoup moins de peur(s) ou d’appréhension(s) : je pars l’esprit plus « tranquille ».

Nuits courtes à prévoir !

Sur un voilier de plaisance – en haute mer, ou en traversées transocéaniques – la règlementation maritime internationale oblige « … à une veille auditive et visuelle permanente … » ; or – souvent – les navigateurs qui sont en solitaire pratiquent une veille « en pointillé » : ils ne dorment que par périodes d’environ 30 ou 40 minutes et ne se réveillent que 5 à 10 minutes :

Ils se lèvent, vérifient au radar la présence d’autres navires éventuels, montent sur le pont pour faire un tour d’horizon visuel (avec des jumelles), vérifient ou corrigent la tenue des voiles et du cap, puis se recouchent pour de nouveau pour la même période. Ils continuent ainsi un peu en matinée et font une bonne sieste avant la nuit où recommence le cirque (!) – je ne parle pas ici des navigateurs des grandes courses autour du monde qui dorment encore différemment, et assistés par un PC course.

1 – pourquoi 30 à 40 minutes ? : c’est le temps nécessaire à deux navires pour arriver à une distance proche l’un de l’autre et ainsi risquer une collision – notez qu’il existe d’autres systèmes anti-collision, de type AIS ou détecteur radars « Mer-Veille », etc … mais :  » on doit assurer … la veille … »gna gna gna.

2 – j’ai donc cherché à trouver un équipement qui permettrait :

a) d’être programmé facilement pour un décompte donné (30 minutes, 40mn, ou plus …) – nota : la période serait à reconduire plusieurs fois dans la même nuit,

b) avec affichage – pour contrôler la demande et/ou le temps restant,

c) fonctionnant sous 12V continu (batteries de voilier), ou sur batteries autonomes,

d) avec une sortie « alarme » – ou sortie audio pour brancher sur un haut-parleur.

Premiers tests

N’ayant pas trouvé cette « perle rare » – hé oui, rares sont les plaisanciers qui partent seul – je me suis mis à la recherche de pièces afin de monter moi-même ce réveil ; grâce à mon ami Aurélien (qui à trouvé LE kit tant convoité) et d’autres collègues du bureau pour la partie schéma, commandes et relayage, cet objet à lentement pris forme.

Puis, plusieurs après-midi m’ont été nécessaires ainsi que beaucoup de papier de brouillon (!) (il faut noter que je ne suis ni électricien ni électronicien !) pour arriver à l’appareil idéal … qui me permettra a) de dormir un peu et b) d’être en conformité avec la règlementation.

Tests plus poussés

Le fonctionnement du futur appareil est testé et correspond à ce que je voulais ; les temps prochains je n’ai plus qu’à faire l’assemblage final (à voir dans un prochain article !).

Tests terminés

Pascale et Nicolas

France

Nous nous sommes croisés !

Depuis que j’avais mis en route mon Projet (une nuit du tout-début juin 2013) je lisais … je lisais beaucoup ; internet regorge de sites en tous genres et parmi le nombre, un m’avait particulièrement attiré l’oeil : Partir au large : Pascale et Nicolas – deux habitants de Quiberon – étaient partis pour un Tour du Monde en voilier.

Je m’étais pris à lire leurs aventures dès que j’avais un moment de libre, et – comble de bonheur pour moi – ils étaient de retour de leurs 7 ans de circumnavigation en juillet 2015 … au moment-même où nous étions en vacances en Bretagne. J’ai donc profité de la relative « proximité » de Quiberon pour aller les voir le jour de leur arrivée.

Il y avait beaucoup de monde sur le quai :  leurs familles, des amis, des gens de l’Office du Tourisme et d’autres (dont moi !) ; quelques mots des aventuriers et nous avons été invités à un pot d’accueil.

Je n’ai – hélas – pas pu beaucoup discuter avec Pascale ou Nicolas (qui avaient fort à faire pour parler avec chacun !), mais j’ai eu la chance de visiter leur bateau avec le père de Nicolas : un ketch « Super Maramu 2000 » – répondant au doux nom de « Badinguet ».

Badinguet

… ça y est, le rêve était enclenché ; eux revenaient d’un magnifique tour du monde, et moi, je devais tout faire pour me préparer à faire de même.

 


 

ar vakañsoù war Breizh

Pas facile à lire, n’est-ce pas ?

Et pourtant, il s’agit d’une langue « bien de chez nous » (surtout, « bien de chez eux » !) ; en Gaulois, on pourrait traduire ça par : « les vacances en Bretagne ». Hé oui, nous sommes allés une semaine chez Pauline, qui habite au Guerno (56), près du Golfe du Morbihan.

Bretagne

Le dimanche de notre arrivée, c’était la Fête du Pardon de Sainte Anne. Bravant la pluie et le vent, un cortège s’est déplacé – après la messe – depuis l’église du Guerno jusqu’à la Salle des Fêtes pour continuer à danser et ainsi perpétuer les traditions.

Malgré tous les p’tits travaux que j’avais à faire dans la maison de Pauline et Enzo, nous avons quand même profité de nos vacances pour aller nous promener et respirer le bon air marin ; par exemple, les falaises de Penestin (c’est pas l’affluence de la Côte d’Azur !).

Falaises-de-Penestin

Et puis, nous avons profité de la « relative » proximité de Lorient pour aller à la Cité de la voile – Éric Tabarly ; nous y avons passé presque toute la journée, tant il y a à voir et à faire : de nombreuses activités ludiques pour tous les âges et beaucoup de choses à lire pour celui qui s’y intéresse ainsi que de nombreux films.

Sur le quai (tout proche de la Cité) étaient ancrés 4 des bateaux de Tabarly – la famille des « Pen Duick – dont Pen Duick I avec lequel il a gagné plusieurs courses, et aussi à bord duquel il a – hélas – disparu.

Toute la semaine, bons repas (fruits de mer et/ou galettes et crêpes), balades dans les villages, et promenades au bord de la Vilaine … notre quotidien reposant (en plus des travaux de la maison !).

Une Ironcelle fait le beau temps

Ironcelle
le voilier

Oui, vous avez bien lu : Ironcelle – avec un « c » et non un « d » !

C’est un voilier en bois de 36 pieds à gréement « classique » de 1948 dont un jeune brésilien de Sao Paulo (ancien navigateur de haut niveau) est tombé amoureux ; il fait des charters à la demande, et participe même à quelques courses de voiles dont « les Voiles d’Antibes » (fameuse course de vieux gréements de la Côte d’Azur). La journée de voile était organisée par le CE de l’entreprise de Véro ; nous étions 4 « clients » à bord, et la journée s’est passé magnifiquement : beau temps, bon vent et super-bonne-ambiance.

site internet d’Ironcellecliquez sur l’image

Partis vers 10h du Vieux port d’Antibes – avec un petit vent tranquille (5 à 8 nœuds) – nous avons longé la côte à bonne distance ; le vent se levait petit à petit et Jucyan – notre capitaine – a donc choisi d’aller mouiller l’ancre dans la baie de l’Olivette sur le Cap d’Antibes, bien abritée du vent d’Est.
Après deux bonnes heures de navigation, nous sommes donc allés nous glisser entre les yachts (et autres embarcations de tous poils !) ; un bon bain dans la baie, et nous voilà remontés à bord pour le repas : petit apéro (du raisin) et Louisa (la compagne de Jucyan) nous a préparé des filets de Dorade avec du riz. Un peu de salade et de la pêche en dessert, nous voilà rassasiés pour … une bonne sieste sur le pont !

L’après-midi s’avançant lentement, vers 16h nous avons levé l’ancre pour reprendre la mer. Avec un bon vent d’Est qui s’était levé, Ironcelle a pu donner un bel aperçu de ses qualités marines ; j’ai hâte de remonter à bord … pour … Les Voiles d’Antibes (Jucyan m’a proposé d’être équipier ce jour-là !).

Retour au port
Quel plaisir

 

 

Travaux pratiques

De retour du repas de Noël (en famille, à Nice), nous sommes passés voir Neil (un copain de Marie) au Cannet-Rocheville (06). Jonathan – le papa de Neil – est Capitaine de plaisance pour le propriétaire du yacht « Shoan ».

Jo navigue depuis très longtemps (pêcheur, marine marchande, etc …) ; c’est vous dire si il en connait un bout en matière de tout ce qui va sur l’eau !

Autour d’un verre, on discute un bon moment, et on prend rendez-vous pour aller mercredi au chantier naval du port de Cannes afin que je puisse passer une journée sur des coques avec d’autres ouvriers, pour apprendre a gratter-poncer-peindre etc … La veille, changement de programme  : il doit aller filer un coup de main à un pote au port de Golfe-Juan (Méditerranée).

Nous voilà donc dans les entrailles d’un bateau dont les deux moteurs refusent de démarrer ! Là, je suis en plein dans mon stage de l’an dernier … mais c’est plus de la théorie ! Nous suivons l’ensemble des circuits pour trouver LA panne : électricité d’abord, puis surtout diesel. J’aide Jo a purger l’ensemble des circuits et ENFIN, vers midi, le moteur bâbord accepte de démarrer ; un pt’it verre de blanc pour fêter ça (pendant qu’on laisse tourner le récalcitrant), et nous voilà sur le moteur tribord.

Detroit Diesel V71

Mais … rien à faire. Ce {$ù!§?#]@^\¤} de moteur ne veux rien dire ; bon, il est 13h, on va bouffer.

De retour du pt’it resto, on se ré-attaque au moteur tribord … peine perdue (et, malgré les mêmes actions que pour son frère jumeau), il n’est pas d’accord pour nous faire un pt’it plaisir ; on lui demande pas grand chose : simplement d’accepter de se mettre en route pour le plus grand plaisir de ses deux tortionnaires !!!

L’après-midi étant bien engagée, Jo décide de ne plus rien faire pour aujourd’hui (il reviendra un’d’ces jours).

Moralité : un bon entretien périodique (tranquillement au port) vaut mieux qu’une panne … et encore pire si elle a lieu en plein milieu de l’océan, dans une mer bien méchante !

Est-ce un hasard ?

Début février – par une belle journée d’hiver sur la Côte d’Azur – je retrouve mon ami Christophe pour un ‘tit resto ensemble bord de plage à midi. La température est un peu basse (c’est encore l’hiver, ne l’oublions pas !) … et pourtant ce jour nous offre un magnifique ciel bleu, la mer est splendide – d’un calme olympien – et on décide de manger dehors … sur la terrasse !

Le repas terminé, je vais sur le chemin du bord de plage attendre Christophe (qui est « au p’tit coin !) ; se trouve là … un petit kiosque « Servez-vous » rempli de bouquins divers. Suivant l’adage bien connu « le hasard fait bien les choses », mon regard se pose – comme « attiré » – sur la tranche d’un livre que je prend : « Le grand départ et la vie sur l’eau » – écrit par Michka. Machinalement je le feuillette : ex-ac-te-ment l’ouvrage qu’il me fallait pour mon grand Projet !

Depuis que je l’ai récupéré, je le lis et relis, et y puise de très nombreuses informations – qui me seront utiles le moment venu. Ce livre a été publié en 1977, et – chose « amusante » – il est encore (pour sa grande part) d’actualité … surtout dans les évocations qu’avait Michka à cette époque, qui se révèlent parfaitement « visionnaires » 40 ans après ! (par exemple : sur le développement de la mal-bouffe, ou sur le thème du tourisme « invasif »).

LE bouquin

Je suis décidé plus que jamais à partir et vivre sur l’eau.

… c’était bien le hasard !

Gutenberg ; visionnaire ?

« … Notre Histoire n’est qu’une suite d’événements incroyables ; chacun de nous peut en influencer le cours.

De la naissance d’un grand empire millénaire à la fin d’une civilisation florissante, du génie créatif d’une poignée d’hommes à une révolution culturelle planétaire, des visions totalitaristes les plus sombres aux grandes guerres les plus effroyables, de la résistance héroïque d’un peuple entier à la volonté sans failles d’une minorité, la plus infime de nos décisions peut influencer l’avenir de l’humanité.

Connaître le passé c’est anticiper l’avenir.

L’invention de Gutenberg – en 1450 – a tout changé : notre rapport à la culture et au savoir, notre esprit critique, notre place dans la société ; nous sommes devenus des hommes exigeants, avides de savoir, curieux de tout.

Le XXe siècle a été à son tour marqué par d’autres révolutions : avec les progrès fulgurants de la micro-informatique, l’humanité a été catapultée dans l’ère du numérique ; Internet a tout changé. Nous vivons aujourd’hui dans un monde où l’évolution fulgurante des terminaux de communication et la prolifération des réseaux sont telles, que les échanges sont devenus instantanés. Les livres sont : dématérialisés, les bibliothèques : numérisées, le savoir : stocké en ligne, la mémoire : archivée dans des bases de données connectées.

Si nous devions numériser tout le savoir produit depuis l’aube de l’humanité jusqu’en 2003, cela représenterait 5 milliards de giga-octets de données numériques ; en 2010 cette quantité est atteinte en seulement deux jours ! Chaque utilisateur est devenu auteur, compositeur, réalisateur ; chaque minute nous produisons 350.000 tweets, 15 millions de SMS et 200 millions de mails.

Nous venons d’arriver à un point de divergence.

Un point de divergence est un évènement clé ; un carrefour dans notre Histoire où notre monde peut basculer d’un côté … ou de l’autre !

Notre société croule sous une avalanche de données. Ce tsunami impose une organisation, une gestion du Net ; à l’image du Codex médiéval – avec ses numéros de pages – les moteurs de recherche nous aident à trouver ce que l’on cherche au milieu de cet océan digital : pour une question donnée, un algorithme nous propose une sélection de réponses dans un ordre préférentiel. Mais jusqu’à quel point ces moteurs sont-ils influencés par des paramètres économiques ou politiques ? A l’heure du fake-news c’est aujourd’hui à l’utilisateur de faire la part du vrai et du faux ; notre cerveau n’a plus l’obligation de se souvenir de tout … mais il doit maintenant se méfier de tout !

La durée de vie moyenne d’une inscription sur la pierre est de l’ordre d’une dizaine de milliers d’années ; sur un parchemin environ mille ans ; sur la pellicule cent, le vinyle cinquante. Aujourd’hui nous stockons des quantités exponentielles d’informations sur des supports qui ne survivront certainement pas plus de vingt ans.

Jamais dans l’histoire de l’humanité nous n’avions stocké autant de Savoir sur des supports aussi fragiles : les matériels tombent en panne très vite ou sont dépassés technologiquement ; les ports USB, existeront t’ils encore dans cent ans ? Le codec de compression jpeg sera-t-il encore utilisé pour que nos petits-enfants puissent voir toutes les photos que nous prenons avec nos portables ?

La réalité est là : nous n’avons actuellement aucune solution technique pour garantir la conservation de notre Savoir au-delà de quelques années ! On envisage de créer des Musées informatiques : des Arches de Noé contenant un exemplaire de chacun des ordinateurs qui resterait « en l’état » sans aucunes mises à jour ; à des coûts exorbitants, on parvient à coder des brins d’ADN qui pourraient alors stocker d’énormes quantités de données. Mais la seule solution viable est de recopier régulièrement l’ensemble de notre Savoir sur de nouveaux supports … un peu à la façon des moines copistes du Moyen Age !

… il semblerait bien que nous ayons besoin – encore une fois – d’un nouveau visionnaire … »

 

Extraits de l’émission « Points de repères – Gutenberg, l’inventeur visionnaire » – Arte, fev-17

Essais en mer

« Rendez-vous à 09 heures sur le quai, d’accord ? » Avec cette phrase, Jonathan ne pouvait pas me faire plus plaisir : j’étais en congés pour une semaine, et cette sortie avec lui tombait à point nommé.

Jo est Capitaine de navire depuis bien longtemps et plus particulièrement capitaine depuis une quinzaine d’années du SOAN (lien – cliquez ici) – « petit » yacht de 38 mètres, battant pavillon Maltais – ancré dans le port de Cannes. Comme chaque année, après l’hiver (et avant que le yacht ne reparte pendant l’été pour des destinations ensoleillées !) il faut effectuer des essais en mer pour vérifier l’ensemble du bateau mais surtout les deux moteurs de 2.000 chevaux : fuites éventuelles, bruits suspects, etc …

Nous voilà donc tous sur le pont : Jo avec son équipage ainsi que deux mécaniciens diésélistes. Petite puis grande vitesse, vérifications de tous les paramètres par les mécanos, diverses « réparations » de micro-fuites, etc …

En fin de matinée nous sommes rentrés au port puis – après avoir bien amarré ce superbe navire, nous sommes allés déjeuner ensemble, pour nous raconter … des histoires de marins.

Ay ay Señor Météo

Ay ay Señor Météo
Ah gla gla què frigo ..

… pour ceux qui s’en rappellent !

Pour « être prêt » au départ, je me devais d’acquérir de nombreuses connaissances un peu « pointues » – moins utiles au terrien (dont je suis encore !!!) – mais très importantes pour le marin : Mécanique des Diesels marins, Apprentissage des Technique Médicales en Situation d’Isolement, etc … je me suis donc inscrit à un stage de Météo Marine Hauturière.

« La météorologie est une science qui a pour objet l’étude des phénomènes atmosphériques tels que les nuages, les précipitations ou le vent dans le but de comprendre comment ils se forment et évoluent en fonction des paramètres mesurés tels que la pression, la température et l’humidité. » (source : Wikipédia)

Pour l’individu moyen, la météo se résume à deux choses : on regarde la télé le soir au journal de 20 heures, puis le lendemain on observe le ciel par la fenêtre pour savoir comment s’habiller !

Mais ces différents éléments naturels (pression, vent, température, vagues, courants, houle, etc …) sont « le moteur » du plaisancier/voileux qui part sur les mers du globe : mais ils peuvent aussi représenter une menace si le capitaine n’a pas su anticiper l’évolution de ces phénomènes – pour choisir la meilleure route – et donc naviguer en toute sécurité.

Carte météo (j’ai mis la France en mauve)

Pendant les deux jours de cette formation, j’ai donc acquis le « savoir » nécessaire pour comprendre, et pouvoir prendre alors les décisions les mieux adaptées aux conditions de voyage.

Consommation

J’ai recopié ci-après une page lue dans « Le grand départ et la vie sur l’eau » de Michka – ed. Albin Michel, livre publié en 1977 (!) ; je suis effaré de sa vision des choses « à l’époque », c’est-à-dire il y a plus de quarante ans !

Consommation … Les individus lui doivent leur emploi, sans lequel ils ne pourraient pas consommer. Nous sommes donc une « société de consommation » au sens le plus strict du terme : que nous cessions de consommer et, de proche en proche, tout s’écroule.

Puisqu’il nous faut consommer toujours (pour que le système continue de tourner), il nous faut vouloir ce que nous ne possédons pas encore. Autant dire qu’il est essentiel à notre société que nous ne soyons plus satisfaits aujourd’hui de ce que nous désirions si ardemment hier. Par définition, aussi élevé que soit notre niveau de vie, nous sommes donc condamnés à en tirer plus de frustrations que de satisfactions.

Prendre son temps

Il faut dire qu’on nous mâche le travail : on s’évertue à nous tenter sans cesse avec de nouveaux produits qui, miracle des miracles, vont nous faire gagner encore plus de temps ! Il y a bien longtemps que plus personne ne torréfie son café soi-même. Les moulins à manivelle ont été relégués pour faire place à leurs cousins électriques. Puis on a commencé à trouver du café tout moulu dans le commerce; Et maintenant, quand on vous offre un café, il s’agit une fois sur deux de la poudre instantanée qui en tient lieu. Le vrai goût du bon café disparaît des mémoires à une vitesse prodigieuse.

Il en est de même dans tous les domaines, car il est entendu une fois pour toutes que ce qui fait gagner du temps est une bonne chose. C’est là l’une des composantes du Progrès …

Et c’est aussi devenu l’un des obstacles les plus sérieux à notre bonheur, car pour goûter complètement à ce qu’on fait, il faut avant tout perdre la notion du temps qu’on met à le faire.

Krog e Barz à Hoëdic

Bretagne

30-juin-18 – 47°32’56.4″ N / 2°55’00.8″ W

 

Quelques jours de vacances en Sud-Bretagne – du côté du Golfe du Morbihan. Le rendez-vous est pris pour une sortie en mer d’une journée sur « un vieux bois » – le Krog e Barz – la réplique d’un langoustier de 1910 dont la construction « à l’ancienne » a débuté en 1992 et a duré 4 ans ; c’est un voilier de 22 mètres, d’un poids de 25 tonnes.

le Krog e Barz

Il est labellisé Bateau d’Intérêt Patrimonial par la Fondation du Patrimoine Maritime et Fluvial – classé Navire à Utilisation Collective par les Affaires Maritimes.

167 m² de toile

Vers 08h15 nous sommes accueillis par Alan – le Patron (et propriétaire) du bateau – et nous embarquons. La sortie du port se fait et Alan nous met à la manœuvre pour hisser les 167 m² de voiles : on sue sang et eau pour mettre à poste toutes ces surfaces, et le voilier commence à s’incliner sur l’eau, poussé par les 15 nœuds de vent ce matin-là.

 

 

… heu-reux !

Alan m’a confié la barre et je suis « heureux-comme-un-Michel-qui-navigue » !

 

 

 

L’île d’Hoëdic est en vue à l’horizon et nous filons à 5 ou 6 nœuds – avec quelques « pointes » à 7,21 nœuds.

Avec l’accord – et l’aide précieuse – d’Alan, je profite de cette navigation pour tester ma capacité à combattre ma peur et ainsi m’aventurer sur le bout-dehors … tout à l’avant du bateau ; Alan m’accompagne et me guide patiemment.

Après trois heures de navigations, nous atteignons l’île d’Hoëdic. Alan et son « mousse » – Martin – ne peuvent pas rester à quai sur l’île (trop de trafic !) et doivent aller mouiller dans une crique à proximité – ils mangeront à bord. Je pars me balader et décide de me poser pour manger mon en-cas, au pied du sémaphore … avec « Vue sur Mer » !

14h30, on réembarque. Le vent étant tombé (hélas inférieur à 5 nœuds), nous rentrons au moteur. Arrivés près des côtes de la presqu’île de Sarzeau, un peu de vent se lève et nous finissons la navigation à la voile – quel plaisir à ne plus entendre le moteur !

De retour à Port-Navallo, je quitte Alan et Martin avec la promesse de revenir dès que cela me sera possible (Pauline et Enzo n’habitant pas très loin, se sera facile !).

Quand vous passerez du côté du Golfe du Morbihan, si … vous voulez découvrir les charmes et la beauté des paysages bretons, vus « autrement » … vous avez trois sous (allez sur le site, vous serez surpris des tarifs !) …vous n’êtes pas marins … mais la navigation sur un « vieux bois » vous intrigue … alors n’hésitez pas une seule seconde : pendant une journée, voguez comme le faisaient nos ancêtres aux siècles passés : http://www.krog-e-barz.com/

Un temps de m…..e !

du 13 au 20-oct-18 / 43°23’8327 N – 003°42’0761 E / 140 NM parcourus  

Ce stage était programmé depuis déjà un bon moment ; j’avais choisi un stage « Niveau 4 » en octobre, dans l’idée que la météo n’allait pas être des meilleures, et c’est ça que je recherchais : à mon avis, on apprend bien mieux dans des conditions plus musclées plutôt que lorsque la mer est d’huile et le vent tombé !

Mauvais temps !

Bon … ben là, j’ai pas été déçu !

Ce stage de « Chef de Quart » aurait été parfait si Messieurs Éole et Neptune ne s’étaient pas embrouillés la veille au soir : vents déchaînés et vagues démentes. Avec Pascal – notre moniteur – nous avons quand même préparé notre voilier – baptisé « Pierre de Lune » – pour aller du côté de Gruissan (avitaillement, préparation de la route et consultation des bulletins météo).

Quand faut y aller … faut y aller ! 

Pierre de Lune

C’était vraiment « pour essayer » ! On est sortis du port puis, au passage du dernier phare de la passe ouest (voir première photo ci-dessus), la danse a commencé : imaginez-vous dans un Grand 8 (l’attraction foraine), mais dans une coquille de noix de 35 pieds (11,66 m),  un équipage de 6 personnes qui ne se connaissent pas encore – en partance pour 6 heures (minimum) de navigation avant le premier port ! Bon. Il nous aura fallu une bonne demi-heure pour voir que ce n’était pas la peine de prendre de risques inconsidérés, et nous avons regagné – tant bien que mal (!) – la protection de notre ponton

Le surlendemain (il nous aura fallu laisser passer la dépression – celle qui a fait des morts et causé de gros dégâts dans l’Aude), le départ se fait vers Cap-d’Agde. Les jours suivants, nous profitons du « calme après la tempête » ! … trop calme, hélas ; vent de 3 à 5 Nds.

Nous remontons sous spi vers Port Camargue avec une « vraie » nav de nuit – des quarts chacun son tour : dodo trois heures … puis une heure de Nav (cartographie, radio, suivi de la route et présence à côté du barreur), et une heure à la barre. Pluies, petits vents et calmes plats se seront succédé toute la nuit ! 

Puis, ce sera le retour vers Sète, avec « un vrai temps de jeune fille » : calme et tranquille !

le grand nettoyage

Le samedi matin, manoeuvres dans le port : accostages, prises de catway, puis le nettoyage complet du bateau.

Dernier repas ensemble

Après un bon repas pris ensemble, chacun s’en est allé vers la suite de sa vie.

(de gauche à droite : Claire, Nicolas, Olivier, moi-même, Pascal et Patrice)

Nous aurons eu la chance d’avoir un moniteur « hors du commun » : tantôt détaillant chaque parcelle de ce qu’il y avait à faire, tantôt nous laissant libres des choix et des stratégies de navigation.

Merci Pascal

Ce sera bien LUI

15 et 16-mai-19 – 43°17’34.04″N / 5°21’57.70″E – https://goo.gl/maps/EisWjWCgqLYQVYBeA

Le hasard – ou bien le Destin – m’ayant amené sur un site internet de Location de bateaux, j’ai donc réservé deux jours pour partir vivre avec lui.

LUI … ? … Ne nous méprenons pas sur cette information : je veux parler d’un voilier ! Le rendez-vous avait été pris pour le week-end mais, comme la météo était prévue « à se dégrader », nous avons choisi de naviguer en semaine.

Mercredi 08h30, arrivé sur le Vieux Port de Marseille – je rejoins Claude, propriétaire et capitaine de Safran : un superbe Nauticat 38 (oui, vous savez, LE bateau que j’ai choisi pour partir à ma retraite !).

Nous faisons rapidement quelques courses pour les repas de ces deux jours, puis c’est l’appareillage. Nous laissons derrière nous « la Bonne Mère », et prenons le cap sur les Calanques.

Éole est pas bien reéveillé ce matin, et ne nous offre qu’un tout petit peu de vent. Après deux heures à petite vitesse (et la houle s’étant levé), nous décidons de rebrousser chemin et d’aller mouiller l’ancre derrière les îles du Frioul où nous serons mieux abrités.

Claude est aussi bon marin que Maître-queux.

Toute l’après-midi, nous profitons du vent qui s’est enfin levé pour « faire des ronds dans l’eau » – dans la grande rade de Marseille – et pour me permettre de mieux « sentir » ce voilier, découvrir sa tenue à la mer et son « habitabilité » au large.

(ou bien Hélios, voire même Huitzilopochtli) s’étant eux aussi bien levés, le soleil cogne fort et je navigue avec un immense plaisir ; Safran file bon train ses 7 Nœuds, nous … bien à l’abri dans le cockpit sur le haut du pont.

De retour à quai nous finissons cette première journée – avec la visite de deux collègues de Claude – en prenant une bonne dose d’E.P.O. (apéro bien marseillais : Eau, Pastis, Olives !).

Éole (s’étant probablement embrouillé avec sa compagne pendant la nuit !) décida au petit matin de ne pas se lever et de rester au lit ! C’est donc au moteur que nous avons repris la mer pour visiter le Parc National des Calanques : Sormiou, Morgiou, Sugiton, En Vau, Port Pin et avons même poussé jusque dans la baie de Cassis. Retour sur Morgiou pour le repas de midi ; puis – il fallait hélas bien rentrer – direction Marseille. Notre périple de deux jours nous aura fait faire 80 Miles nautiques environ.

OUI … c’est décidé … ce sera bien lui : un Syltala Nauticat 38

Hygie, vous connaissez ?

Vous oui ? … bin pas moi !

– Allo, qu’est-ce que tu fais demain ? Il y a une sortie de prévue sur un voilier comme l’an dernier et il reste une seule place de libre – une personne s’est désistée !

– ouiiiiii, bien-sûr que je suis dispo !

Et me voilà ce samedi matin à l’embarquement sur Hygie ; de vous à moi, je ne savais même pas ce que ce nom pouvait vouloir dire !

Recherches sur internet : Dans la mythologie grecque, Hygie ou Hygée (en grec ancien Ὑγιεία / Hugieía ou Ὑγεία / Hugeía, « santé »), fille d’Asclépios, dieu de la médecine, et d’Épione, est la déesse de la santé, de la propreté et de l’hygiène. Elle représente la santé préservée et symbolise également la médecine préventive. (source Wikipédia)

Et puis, HYGIE, c’est aussi le nom d’un superbe voilier gréé en ketch, construit en 1930 ; 63 tonnes de déplacement, propriété d’un homme travaillant dans le pharmaceutique.

Hygie

Nous voilà à bord. Sortie du port de Cannes. Voiles hissées. La bête file ses 07 noeuds sans forcer. Puis le ‘pitaine (Joël) me laisse la barre un long moment …. quelle joie et quel bonheur de piloter un monstre pareil :

J’ai chaud, avec 38,8 !

Bretagne

Hé oui, ma température a monté ce mercredi 12 mai 2021 quand je suis allé visiter un Nauticat 38 (plus exactement un 38,8 !).

En vacances une semaine dans le Gers (chez Eric, mon frangin et sa femme Isa), je prends rendez-vous les mardi puis mercredi pour aller visiter deux Nauticat ; un 44 à Redon puis un 38 à La Rochelle.

On fait donc un saut (600 kms !) pour aller voir le premier (le 44) : tout juste grand comme j’aimerai, mais légèrement supérieur au budget alloué, gréé en sloop et surtout, intérieurement aménagé et peint … « au goût du proprio ». Bon, ce bateau ne semble pas être celui que je cherche.

Le lendemain on redescend sur La Rochelle pour voir un Nauticat 38 et là … c’est le coup de foudre. Voilier bien entretenu par la propriétaire, moteur quasiment neuf (50 heures en 7 ans !), carène en cours de nettoyage et grattage, etc … le top. Bon … y’ aura pas mal de choses à faire (peintures intérieures, rachat de matériels manquants, etc …), mais le jeu en vaut la chandelle.

La Rochelle, à midi et demie

La visite dure presque deux heures et, en redescendant, une partie de ma décision est déjà prise ; sachant qu’il y a peu de voiliers de ce genre en vente en France, et que le temps passe, cette occasion vaut le coup de la tenter.

La Rochelle à 14h30 !!!

Rentrés à la maison (et plusieurs jours après), je fais une offre d’achat … ACCEPTÉE

Dans quelques semaines, mon Projet va VRAIMENT démarrer … j’ai hâte (depuis presque 09 ans que je travaille sur ce Projet).

Photos avant achat

Ci-dessous, quelques photos (du site du vendeur et visite sur place) avant de devenir l’heureux propriétaire du bateau de mes rêves (ch’uis bien content), ce voilier étant relativement rare sur le marché de l’occasion.

… ça va viendre !

Depuis le 12 mai (de cette année 2021 !), de nombreuses péripéties ont marqué mon chemin vers l’acquisition du bateau de mes rêves – celui qui m’emmènera sur les mers du globe ; dans la liste des rebondissements qui ont eu lieu depuis, voici le dernier :

Nous sommes en septembre ; le moteur a été changé voici quelques jours et nous avons programmé une petite semaine de vacances sur La Rochelle pour finaliser la vente : tests moteur au port, sortie dans la baie et tests finaux (voiles, moteur, etc …) et signature. Sont présents : l’expert, la propriétaire (qui descend de Paris juste pour la sortie en mer !), Nelly et moi. Oups, j’allais oublier le chien de Nelly : Caly (une magnifique Border Collie croisée patou).

La veille de la sortie en mer, nous sommes passés voir le moteur changé et … miracle : il tourne rond ; le technicien est dessus, à faire les différents tests et essais. Je vérifie aussi que le flocage du « nom » du bateau ait bien été réalisé : il l’est.

Nous voilà donc au port le jour convenu ; nous arrivons une heure et demie en avance, le temps que je prépare le bateau pour le départ (préparer les aussières, sortir les voiles de leurs lazyjack, etc …). Il nous faudra attendre que les deux passerelles soient ouvertes.

Rappel des infos de la sortie du jeudi 30 septembre 2021
– moteur lancé sur prise de quai (les batteries sont à plat … nous le savons et décidons de ne pas couper le moteur pendant la sortie)
– gasoil du moteur, branché (aller ET retour) sur une nourrice prêtée par Alex (moteurs Midif)
– vérification sur la plaque moteur : RPM 2.700
bateau « presque vide », donc estimé (données constructeur) entre 10 et 12 tonnes, avec 4 personnes et demi à bord

– 11h20 sortie du port des chalutiers
– engagement du chenal … avec un « Temps de curé »
– mer belle, pas de clapot / pas de houle
– pas de courant (nous sommes à l’étale)
– pas de vent

Pour suivre la cadence des bateaux sortant du port, dans la timonerie intérieure la commande moteur est poussée en butée avant. Résultat : le moteur plafonne à 1.600 tours, et nous sortons à la même vitesse que les autres navires : soit (environ) 3 à 4 noeuds.

Nous passons au point mort puis relançons plusieurs fois la tentative de « faire monter le moteur dans les tours » = toujours 1.600 tours (et 3 ou 4 noeuds). Je débraye le moteur et l’expert monte à la timonerie arrière. Il relance la marche avant … et constate que ceci enclenche la marche arrière ! … il passe donc la manette des gazs vers la position « arrière » et me demande le résultat : en marche avant, toujours à 1.600 tours … et 3 ou 4 noeuds !

Décision de l’expert : « l’essai en mer est avorté« . Nous faisons demi-tour juste après la tourelle Richelieu et rentrons au port … au ralenti.

Je l’aurai un jour … je l’aurai !!!

Enfin chez moi

Hé oui, j’habite maintenant « chez moi » … sur mon bateau.

Le rêve que je chéris depuis une dizaine d’années prend forme, malgré d’énormes soucis :

J’ai visité le voilier en mai 2021 à La Rochelle, le moteur existant (en place) s’est révélé Hors Service … de l’eau dans l’huile du moteur, moteur rouillé à l’intérieur, etc … !

Le moteur a été changé avant-vente (par la propriétaire) fin sept-21, il était donc « neuf ». Aujourd’hui il est toujours hors service (après « seulement » 3 heures de fonctionnement ! et avec les mêmes symptômes) ; heureusement, il est sous garantie

Quand on prend un assurance, il nous est toujours proposé une Aide Juridique » ; hé bé, j’ai bien fait de la prendre !!

Alors je suis en pleine procédure judiciaire, et – avec mon premier avocat – on a eu une expertise pour déterminer la/les cause(s). L’expert – dans son rapport – a abandonné la tentative de résolution du problème « à l’amiable ».

La Société de Protection Juridique a donc décidé d’aller au tribunal où sera décidé QUI est responsable de la panne du nouveau moteur (défaut de conception du moteur ou défaut de pose/raccordements) ? Il va y en avoir au minimum entre 3 et 8 mois … pour les procédures de démarrage !

Plus tard – moteur changé – ce sera le grand départ pour ma retraite … que j’ai depuis ce 01 janvier 2023 😉

Je suis donc à La Rochelle sur mon bateau ; j’y vis et j’y travaille (réparations et aménagements) autant que possible.